Si le régime cétogène lui donne un rôle capitale dans les repas et le bulletproof coffee a la cote depuis quelque temps, la croyance que “le gras fait grossir” a la peau dure.
Qui pense « gras », pense « fonction de stockage » : cet embêtant excès de poids, qui représente l’un des pires cauchemars pour toutes celles qui ont une relation ambivalente avec leur balance.
Si vous aussi vous avez du mal à vous défaire de cette idée reçue, il est fort probable que l’importance de ces macronutriments vous échappe.
Il s’avère que certaines graisses ont des rôles complètement différents, en exécutant un certain nombre de fonctions essentielles au bon fonctionnement de notre corps.
Dans cet article, nous allons aborder ces principales fonctions, pour répondre à la question « pourquoi est-il important de manger gras ? »
Les graisses et la fonction cellulaire
Il existe des graisses qui forment la membrane de nos cellules, assurant sa fluidité, permettant les échanges nutritifs et cellulaires, et formant une barrière contre les radicaux libres.
Les graisses et l’absorption des vitamines
Les vitamines sont divisées en deux groupes : les hydrosolubles et les liposolubles.
Les premières se dissolvent dans un environnement aqueux et se trouvent donc principalement dans les fruits et légumes.
Les secondes, en revanche, ont besoin d’un véhicule gras pour être absorbées : l’huile d’olive extra vierge est très riche en vitamine E, tandis que le beurre contient de la vitamine K.
Lorsque votre régime alimentaire est trop pauvre en graisses, vous risquez d’avoir des problèmes de vitamines dus à une malabsorption. Et lorsque ces dernières sont déficientes dans notre organisme, un cercle vicieux s’instaure, en entraînant la compromission de toutes les fonctions dont elles sont responsables.
Parmi les vitamines liposolubles les plus importantes, la vitamine A, la vitamine D, la vitamine E, la Vitamine K.
Gras, impulsions nerveuses et état émotionnel
Les impulsions nerveuses dans le cerveau ne peuvent circuler qu’en présence de graisses insaturées, notamment le DHA (un type d’oméga 3).
Les graisses sont si importantes pour notre cerveau qu’une corrélation a été démontrée entre les régimes riches en bonnes graisses et la prévention des maladies neurodégénératives telles que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Ces mêmes régimes se sont avérés efficaces pour ralentir la perte des fonctions cognitives chez les personnes déjà atteintes de la maladie.
Les régimes riches en matières grasses contribuent également au bien-être psycho-émotionnel : des études scientifiques se penchent sur cette branche de la nutrition et constatent que les régimes à faible teneur en matières grasses prédisposent aux troubles de l’humeur, à l’anxiété, aux obsessions, à la tristesse et à la mélancolie.
Gras et protection de la peau
Notre peau est recouverte d’une fine couche de lipides, qui la protège des attaques extérieures des bactéries et des intempéries, assure son élasticité et son éclat, et lui apporte douceur et hydratation.
Ce n’est pas un hasard si les femmes qui ont suivi toute leur vie des régimes hypo lipidiques sont confrontées très tôt aux signes du vieillissement de la peau : les graisses sont un élément de base des régimes anti-âge !
Gras et protection des organes internes
Les organes vitaux sont recouverts d’une fine couche de graisse, qui forme une sorte de gaine isolante contre les chocs extérieurs : lors d’accidents, de chutes ou de coups, c’est également grâce à ces graisses que les organes vitaux sont préservés.
La fonction thermique du gras corporel
Le tissu adipeux fonctionne comme un thermorégulateur, en nous aidant à garder une température corporelle adéquate de deux manières : en maintenant et en produisant de la chaleur.
La fonction d’énergie et de stockage des graisses
Les graisses fournissent à l’organisme de l’énergie utile, qui est stockée sous forme de triglycérides dans le tissu adipeux.
La façon dont notre corps puise dans les graisses stockées dépend de nombreux facteurs : la génétique joue un petit rôle (et nous n’y pouvons pas grand-chose), mais le régime alimentaire et le mode de vie font la différence.
C’est cette fonction de stockage des graisses que nous visons grâce au jeûne intermittent, permettant un déstockage pendant les périodes de jeûne !
La fonction hormonale des graisses
Les graisses assurent un bon équilibre hormonal, en particulier pour les hormones sexuelles.
Les œstrogènes, la progestérone et la testostérone sont produits à partir du cholestérol, qui est un acide gras : un régime totalement dépourvu de cholestérol peut entraîner une baisse de la libido et des difficultés ovulatoires.
D’autres graisses, comme les graisses monoinsaturées de l’huile d’olive extra vierge, contribuent à une bonne production d’hormones et au maintien d’un cycle régulier.
C’est pourquoi les régimes pauvres en graisses entraînent des retards dans le cycle ou son absence, avec toutes les conséquences bien connues (irritabilité, tristesse, anxiété, faible libido).
Graisse corporelle : différences entre les deux sexes
Le corps humain a toujours été considéré comme une machine parfaite et les différences de composition corporelle en sont la preuve.
Un sujet de sexe masculin doit avoir des pourcentages de graisse plus faibles qu’un sujet de sexe féminin.
Comme toujours, de nombreux facteurs entrent en jeu et font varier ces valeurs, mais le pourcentage en faveur de la femme reste toujours plus élevé.
La femme, du fait de sa nature, aura des accumulations de graisse essentielle, disposée de manière à protéger les glandes mammaires et l’appareil reproducteur.
En outre, les réserves accrues de graisse essentielle et d’une partie de la graisse sous-cutanée, seront cruciales pour nourrir le fœtus pendant la grossesse.
Les régimes pauvres en gras sont-ils vraiment à conseiller ?
Si vous avez suivi un régime “à l’ancienne” avec très peu d’huile et un nombre de calories strictement contrôlé, vous êtes passées par là : un bénéfice initial avec perte de poids et tonus, puis les premiers problèmes.
Vous avez plus d’appétit, vous n’êtes jamais rassasiée, vous commencez à souffrir de constipation et du syndrome du côlon irritable, vos hormones commencent à jouer des tours à votre cycle et à votre humeur.
Vous recommencez donc à manger moins prudemment, vous courez peut-être le risque de vous gaver, vous vous sentez ballonnée, lourde et fatiguée, et vous commencez votre régime encore plus hypocalorique qu’avant.
Cela en vaut-il la peine ?
Bien que les risques des régimes pauvres en graisses soient effectivement ceux décrits ci-dessus, on ne peut ignorer que dans certains cas, il soit utile.
Par exemple, dans la gestion de certains syndromes pathologiques, notamment les troubles digestifs et certains problèmes intestinaux.
Seulement, suivre un régime hypo lipidique sans pauses et sans recharges métaboliques, peut entraîner des conséquences désagréables, tant sur le plan physique que mental : stress, compulsions vers les sucreries et les glucides (avec la frustration qui en découle), déséquilibres endocriniens, baisse du métabolisme.
En conclusion
Les graisses que nous introduisons dans notre alimentation ont le pouvoir d’influencer notre état de santé.
Un apport équilibré de bonnes graisses nous aide à avoir entre autres :
- un transit intestinal parfait,
- un système immunitaire et hormonal fort,
- un niveau élevé de satiété,
- une grande capacité à métaboliser les graisses au détriment des sucres.
Elles nous permettent aussi de mieux réguler nos humeurs de façon hormonale, mais le plus important reste pour moi le bien-être mental que nous procure le plaisir d’avoir mangé un repas qui nous a apporté autant de plaisir que de nutriments !
Julie Pierre
Ce que vous verrez dans cet article
A propos de moi
Créatrice de la marque Jeûne dans sa peau, ainsi que le site et le programme lui étant rattaché.
Mon but est d’aider le plus de gens à retrouver leur silhouette de manière DURABLE grâce au jeûne intermittent et la gestion de nos émotions.
